Édition du jeudi 10 février 2011
Une note de l'AMF présente la réforme de la taxe sur l'électricité
Afin de transposer la directive n° 2003/96/CE du Conseil du 27 octobre 2003, restructurant le cadre communautaire de taxation des produits énergétiques et de lélectricité, larticle 23 de la loi n° 2010-1488 du 7 décembre 2010 portant nouvelle organisation du marché de lélectricité (NOME) a institué un nouveau régime de taxation de la consommation délectricité. Les services de lAssociation des maires de France viennent de mettre en ligne une note présentant cette nouvelle taxe qui comporte deux composantes:
- une taxe locale sur la consommation finale délectricité (TLCFE) sappliquant aux consommations sous une puissance souscrite inférieure ou égale à 250 kVA, perçue, dune part, par les communes ou, selon le cas, par les EPCI ou les départements qui leur sont substitués au titre de leur compétence dautorité organisatrice de la distribution publique délectricité, et, dautre part, par les départements. Cette taxe locale se substitue à la taxe sur les fournitures délectricité perçue par ces mêmes collectivités jusquà la fin de lannée 2010;
- une taxe intérieure sur la consommation finale délectricité (TICFE), sappliquant aux consommations sous une puissance souscrite supérieure à 250 kVA, perçue par lÉtat. Il sagit dune nouvelle taxe (les consommations correspondant aux puissances supérieures à 250 kVA ne faisant pas lobjet, jusquen 2010, de taxation), qui devrait rapporter à lEtat environ 75 millions deuros par an.
Limposition repose désormais sur des quantités physiques (mégawattheure, en ce qui concerne lélectricité) et non pas sur les montants facturés, contrairement à la taxation antérieure. Lassiette de la nouvelle taxe repose uniquement sur les quantités délectricité consommée par les usagers, avec un tarif exprimé en euro par mégawattheure (/MWh). Alors que la taxe levée jusquen 2010 sappliquait sur les montants facturés (consommations délectricité, mais également abonnements), la nouvelle taxe sapplique aux seuls volumes consommés (sans tenir compte du montant de facturation). Ce changement dassiette aura des conséquences sur les recettes des collectivités.
Les tarifs de référence, qui font lobjet dune modulation par la collectivité concernée, sont ainsi fixés:
- 0,75 euro par mégawattheure pour les consommations non professionnelles et les consommations professionnelles sous une puissance souscrite inférieure à 36 kVA,
- 0,25 euro par mégawattheure pour les consommations professionnelles sous une puissance souscrite comprise entre 36 kVA et 250 kVA.
Un coefficient multiplicateur, compris entre 0 et 8, pour les communes ou les syndicats, est appliqué à ces tarifs de référence. Pour les communes, il est donc possible de ne pas lever la taxe (puisque le coefficient multiplicateur peut être égal à 0). En revanche, les départements doivent obligatoirement percevoir celle-ci, avec un coefficient au moins égal à 2. Le coefficient applicable doit être identique pour les consommations des particuliers et des professionnels. Toutefois, une délibération modifiant la valeur du coefficient multiplicateur sera nécessaire pour pouvoir bénéficier de lindexation de la taxe.
Lactualisation du produit ne dépend plus des prix de lélectricité ou de labonnement. Les associations délus nayant pas pu obtenir une indexation automatique des tarifs de référence (alors que les anciennes bases augmentaient en général plus que linflation), à partir de 2012, cest la limite supérieure du coefficient multiplicateur (8 pour les communes, 4 pour les départements) qui sera indexée en proportion de lindice moyen des prix à la consommation.
Pour accéder à la note, utiliser le lien ci-dessous.
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